• Title/Summary/Keyword: auto-traduction

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L'inconscient du texte et l'auto-traduction de Beckett - autour de Happy Days et de Oh les beaux jours (텍스트의 무의식과 베케트의 자기번역 - 희곡 Happy Days와 Oh les beaux jours를 중심으로)

  • 김두리
    • 한국프랑스학논집
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    • v.105
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    • pp.297-324
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    • 2019
  • Cette étude a pour but d'analyser l'inconscient du texte de Samuel Beckett à l'approche psychanalytique autour de sa pièce anglaise Happy Days(1961) et de sa pièce française Oh les beaux jours(1963) traduite par Beckett lui-même. L'étude a pour base la citation de Rainier Grutman sur l'auto-traduction de Beckett que « son œuvre dans l'ensemble est, avec chaque part monolingue exigeant sa contrepartie en une autre langue ». Cette étude révèle le style de Beckett censé être influencé par la psychanalyse et en même temps des différences entre deux textes qui nous montreront des particularités de son auto-traduction. La scène de Happy Days est composée d'un long monologue de Winnie « enterrée jusqu'au-dessus de la taille ». Elle essaie d'enchaîner par les règles du discours à la manière de raconter un rêve. Winnie évoque deux fois un épisode de Mildred et un épisode de « Monsieur Piper… ou Cooker et la femme ». Ces deux épisodes montrent des images déformées de l'inconscient de Winnie. Le glissement de l'inconscient s'effectue aussi au niveau des signifiants. Par exemple, l'usage répétitif de l'adverbe « up » dans Happy Days et des verbes « tirer » et « lâcher » dans Oh les beaux jours montrent le désir de « flotter dans l'azur » de Winnie. Le texte révèlant l'inconscient d'une façon détournée est nettement différent dans Happy Days et Oh les beaux jours au niveau des indications scéniques, des mots, des styles des phrases, des citations des classiques. Alors que l'allusion des phrases anglaises est supprimée, Beckett rétablit cette suppression par une autre manière dans sa traduction. Par exemple à la place du mot anglais « damask » qui suggère l'influence de Till Damaskus de August Strindberg, il tente de montrer dans Oh les beaux jours le mouvement alternatif de « l'inconnu », héros de Till Damaskus : Beckett traduit la phrase anglaise « then nothing from that day forth only titbits from Reynolds' News » par la phrase française « finie fleurette, la parole est aux offres et demandes ». Sa traduction française montre bien « form is content, content is form ».